Roland Garros : Sharapova embarquée par la police pour tapage diurne

Fin de parcours pour Maria Sharapova ? La tenniswoman, connue pour son style de jeu qui consiste à accompagner chacune de ses balles d’un hurlement, n’a pu terminer la rencontre qui l’opposait hier à l’américaine Sloan Stephens. A la fin du 3e set, elle a été embarquée par la police pour tapage diurne. Le match reprendra à la fin de la garde à vue de Sharapova.

Un calvaire auditif

Dès le début du match, les spectateurs comprennent que Maria Sharapova est en pleine possession de son répertoire. Au premier set, elle passe un cri de chouette hulotte à 200 décibels pleine ligne. Sur une balle de dé-break à 5-6, elle tient un échange de 2 minutes avec un génial hurlement de coyote argentin mixé avec un crissement de pneu. En face, l’Américaine semble gérer la situation et emporte l’admiration du public. Comme l’expliquera plus tard le fin analyste Cédric Pioline, elle s’est préparée pour le match en écoutant des mp3 de bruits d’avions, d’explosions et de Nolwenn Leroy.

Sollicitée, la police intervient

Les 9400 spectateurs ont vécu un moment douloureux. Dans les tribunes, on dénombre pas moins de 341 tympans percés et 9400 torticolis.

Le match va finalement en 3 sets. À 4-2 pour la Russe, qui sort un barrissement d’éléphant monumental sur son service, Sloan Stephens appelle le kiné pour se faire masser les oreilles. Bruissement dans les tribunes, Laurent Luyat murmure « elle en peut plus, elle craque », Tatiana Golovin dit n’importe quoi.

Alors que Stephens est sur le point d’abandonner, miracle de Roland : 2 agents de police font irruption sur le Lenglen, équipés de casque anti-bruit. Sommée poliment de les suivre, Maria Sharapova mord grièvement l’un d’eux au front. En état de légitime défense, le second fait usage de son arme pour la calmer : un fusil à fléchettes tranquillisantes, déjà testé avec succès sur Serena Williams en 2004. Sharapova s’écroule, le match est interrompu.

« Au-dessus de Monica Seles »

D’après le rapport de police, certains cris ont dépassé la mythique zone « Monica Seles », supérieure au rugissement d’un lion qui se serait coincé la queue dans un grille-pain. Plusieurs témoins affirment que les hurlements de Maria Sharapova auraient même couvert une interview de Nelson Monfort sur le court Philippe Chatrier. La Fédération Française de Tennis a d’ores et déjà manifesté son intérêt pour les cris de Sharapova, qui pourraient être utilisés pour sortir les joueurs tricolores de leur torpeur habituelle lors des moments décisifs.